International news

08/11/2011
Le Figaro (France) Laure Marchand Istanbul

Ce sont les arrestations de trop pour les partisans de la démocratie en Turquie. Depuis une semaine, universitaires, journalistes, intellectuels, étudiants ou citoyens manifestent devant le tribunal de Besiktas, à Istanbul, pour réclamer la libération de Ragip Zarakolu, directeur des éditions Belge, et de Büsra Ersanli, professeur de sciences politiques. Interpellées dimanche 29 octobre, ces deux figures du combat démocratique ont été incarcérées et sont accusées d’« appartenance à une organisation terroriste », l’Union des communautés kurdes (KCK), la branche civile de la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) selon Ankara. Dernières victimes des vagues d’arrestations qui touchent les militants kurdes et leurs soutiens, ils sont devenus les symboles d’une Turquie qui restreint de plus en plus la liberté d’expression, s’alarme la frange libérale de la société.

07/11/2011
L’arrestation de deux personnalités de premier plan, la constitutionnaliste Büşra Ersanlı et l’éditeur-écrivain Ragıp Zakaroglu, le 28 octobre dernier, à l’issue d’une rafle de police, qui a concerné 44 personnes, ravive les inquiétudes en Turquie, quant au sort des libertés publiques. Cette fois, les célèbres affaires Ergenekon ou Balyoz ne sont pas en cause. C’est de l’interminable enquête sur le KCK (une organisation que les autorités turques considèrent comme le réseau urbain subversif du PKK) dont il s’agit.

04/11/2011
Alors que la Turquie continue à être désignée par les médias dominants comme un modèle pour les pays du Maghreb et du Machrek et que le vainqueur des élections tunisiennes, le parti Ennahda, se réclame de l'AKP, parti au pouvoir turc, celui-ci démontre chaque semaine qui passe qu'il ne représente en aucun cas une option progressiste.

Le gouvernement du premier ministre Recep Erdogan, qui parade actuellement au G 20 à Cannes, mène une répression continue contre tous ses opposants politiques et sociaux.

30/10/2011
The international public has so far been oblivious to the so-called “KCK operations” carried out in Turkey by Prime Minister Erdogan and his Justice and Development Party for the past two years. Under the guise of “fighting terrorism,” the Erdogan government has been using the judiciary, the police, and the media to penalize all civic activism in support of rights demanded by Kurdish citizens in Turkey. The “KCK operations” in particular have been deployed to spread fear amongst activists, to silence public dissent, and to normalize the arbitrary arrest of citizens. Ironically, the Erdogan government’s suppression of dissent and of democratic politics has visibly intensified at a time when “Turkish democracy” is being hailed as a model for the Arab world.