GIT/UÇG/IWG 21 novembre 2011
Groupe international de travail
« Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie »
créé à Paris le 21 novembre 2011
Une situation critique pour la liberté de recherche et d’enseignement
Les mesures de répression gouvernementale et les attaques portées contre la recherche et à l’enseignement universitaire en Turquie se sont intensifiées depuis 2009. Elles ont atteint un niveau alarmant avec l’arrestation, en octobre 2011, de la professeure et politiste Bü?ra Ersanl? de l’université de Marmara, du directeur des prestigieuses éditions Belge Rag?p Zarakolu, du doctorant en science politique, éditeur et traducteur Deniz Zarakolu, ou de l’étudiante en science politique de 21 ans Bü?ra Beste Önder. Ils sont détenus dans le cadre des « opérations [anti] KCK », accusés d’appartenir à ce « Rassemblement social du Kurdistan » que dirigerait la rébellion armée kurde du PKK. Ces accusations ont pour seul objectif de faire taire les intellectuels indépendants et de menacer les chercheurs, les universitaires, les étudiants. La justice en Turquie collabore à ce processus de persécution en généralisant la détention préventive des gardés-à-vues, en ordonnant pour certains d’entre eux (Rag?p et Deniz Zarakolu) leur incarcération dans des prisons de haute sécurité, en réduisant les droits de la défense, en s’acharnant sur les prévenus – comme la sociologue Pinar Selek plusieurs fois acquittée ou les journalistes d’investigation Ahmet ??k et Nedim ?ener eux aussi accusés de « terrorisme » dans le cadre des procès « Ergenekon » et maintenus en préventive -, en organisant des procès d’Etat.
Avec la systématisation des arrestations arbitraires depuis avril 2009, et des inculpations pour « appartenance à une organisation terroriste », c’est la possibilité même de mener en Turquie des recherches indépendantes comme celle d’en communiquer les résultats à l’université et à l’opinion publique qui sont visées. Le travail régulier des chercheurs, des professeurs, des étudiants, des traducteurs, des éditeurs, devient périlleux avec une menace permanente sur leur intégrité physique, professionnelle et morale. Leur liberté de travail et d’existence est niée comme est mise en danger la liberté de pensée et d’expression dont elle découle. Près de soixante-dix journalistes sont emprisonnés en Turquie pour avoir fait simplement leur métier, auxquels s’ajoutent les milliers de prisonniers d’opinion raflés dans le cadre de la procédure hors-normes du KCK « qui a conduit à environ 8.000 gardes à vue et 4.000 inculpations. Chaque semaine, des dizaines de noms viennent s’ajouter à la liste. » (Guillaume Perrier, Le Monde, 3 novembre 2011). On ne compte plus les membres incarcérés du parti légal turc BDP (et représenté au Parlement). Cette répression considérable ne touche pas seulement les milieux pro-kurdes en Turquie. D’autres intellectuels libéraux sont arrêtés parce qu’ils s’interrogent sur l’action du gouvernement, sur le rôle des organisations de sensibilité religieuse, sur les pratiques de l’appareil d’Etat. Le Centre américain du PEN considère à plus de mille le nombre d’universitaires, d’écrivains, d’éditeurs et d’avocats arrêtés, tandis que l’Association turque des avocats contemporains (CHD) estime que 500 étudiants sont incarcérés.
Les sciences sociales, – la science politique aujourd’hui particulièrement – paient un lourd tribut à cette bataille pour la liberté scientifique et intellectuelle en Turquie. Le simple fait d’étudier ou de débattre de concepts tels que « démocratie » ou « droits de l’homme », le simple fait de publier des ouvrages sur la diversité culturelle de la société turque, sur les structures de l’Etat, sur l’histoire des minorités (incluant le génocide des Arméniens) peuvent désormais être retenus contre leurs auteurs et les conduire en prison dans l’attente interminable d’un procès. Après avoir été quelque peu assouplies dans les années 2000, les barrières de la peur paralysent de nouveau la société turque et ses forces intellectuelles. Elles peuvent les détruire. L’intimidation est partout et au plus haut niveau de l’Etat et du gouvernement, comme le rappellent les déclarations menaçantes du Premier ministre Erdo?an, le 18 novembre à Bitlis, à l’encontre de ceux qui s’interrogent sur la légalité des si nombreuses procédures pénales visant la liberté d’expression. Les chercheurs, universitaires, éditeurs, traducteurs, étudiants, tous ceux qui donnent vie aux univers scientifiques et académiques d’un pays doivent désormais se contraindre et s’autocensurer s’ils veulent survivre. A moins d’affronter la police, la justice, les tribunaux et les procès, et pour ne pas évoquer les campagnes de presse insultantes et dégradantes. C’est inacceptable. Et nous protestons avec eux, pour eux et pour ce qui nous unit à eux, le principe supérieur de liberté de recherche et d’enseignement.
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L’initiative d’un Groupe international de travail
Solidaires de nos collègues de Turquie, nous appelons les chercheurs et universitaires du monde entier à participer à un groupe international de travail (GIT) « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie », et à en créer les antennes dans chaque pays. Ses activités prendront place dans le périmètre régulier des universités, des maisons d’édition et des centres de recherche. Elles auront pour but la production et l’articulation entre elles de connaissances approfondies sur l’état des libertés en Turquie. Elles s’inscriront dans les pratiques habituelles des chercheurs, enseignants, étudiants, traducteurs, éditeurs et vulgarisateurs de la recherche. Elles s’exprimeront au travers de rencontres, de conférences et de séminaires portant sur la connaissance et l’analyse des conditions générales de la recherche et de l’enseignement (en Turquie). Elles se traduiront par de nombreuses contributions de spécialistes, par la production d’un savoir inédit et par sa large diffusion. Ce groupe international de travail réalisera une veille documentaire sur tous les faits relatifs à la situation des chercheurs, universitaires, étudiants, éditeurs, traducteurs persécutés. Il travaillera à la connaissance de l’exercice de la liberté d’expression, de la libre circulation des informations critiques ou non conventionnelles, et de la liberté d’engagement et d’association en Turquie, exercice qui conditionne l’existence de ces libertés plus spécifiques mais néanmoins essentielles de recherche et d’enseignement. Il examinera les processus de construction de la démocratie et les blocages auxquels se heurte la démocratisation en Turquie, historiquement et dans un contexte international renouvelé avec les révolutions du « printemps arabe ». Il se propose aussi de constituer une plate-forme d’information, exposant notamment l’ampleur de l’actuelle répression intellectuelle en Turquie, ou bien le sort personnel des collègues menacés ou emprisonnés, ou encore les questions juridiques, politiques, économiques, sociales relatives au processus de démocratisation. Les faits concernant le monde de la recherche et de l’enseignement en Turquie seront confrontés à la situation générale des libertés intellectuelles et publiques dans ce pays mais aussi à des cas similaires ayant affecté ou affectant d’autres pays et, in fine, aux enjeux scientifiques et universitaires dans le monde.
Formé de chercheurs, d’universitaires, d’étudiants, de traducteurs et d’éditeurs, unis dans cette communauté de principes et de pratiques, le Groupe international de travail « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie » fonctionnera comme un centre de recherche diffusant, dans un langage accessible, les résultats de ses enquêtes. La médiation des activités du GIT sera assurée par tous les moyens à disposition de ses membres, publications scientifiques, carnets de recherche sur internet, colloques, conférences et tables rondes, etc., et toutes ces données seront largement répercutées dans la presse généraliste et les grands médias.
Des antennes du GIT seront créées dans tous les pays. Chacune d’entre elles fonctionnera de manière autonome selon les principes de travail, d’éthique et d’objectifs décrits ci-dessus. Leur mise en réseau traduira la force et l’efficacité du GIT « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie ». Ce modèle empirique d’association académique internationale pourra envisager, avec d’autres collègues qui en prendraient l’initiative, d’agir, par la recherche, l’étude et la transmission des savoirs, sur d’autres terrains où chercheurs, universitaires, étudiants, traducteurs, éditeurs, sont menacés dans l’exercice de leur métier et de leur vocation. D’autres GIT « Liberté de recherche et d’enseignement » pourraient ainsi voir le jour, concrétisant une dynamique académique pour les libertés démocratiques.
La création du Groupe international de travail « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie » est réalisée à l’initiative de Deniz Akagül, maître de conférences à l’université de Lille-1 (économie), Samim Akgönül, maître de conférences à l’université de Strasbourg (histoire et science politique), Salih Ak?n, maître de conférences à l’université de Rouen (linguistique), Marianne Baudin, professeure à l’université de Paris-13 (psychanalyse), Faruk Bilici, professeur à l’INALCO (histoire), Hamit Bozarslan, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales/EHESS (histoire, sociologie), Cengiz Ca?la, professeur invité à l’EHESS (science politique), Renée Champion, chercheuse associée au CHISM/EHESS (littérature arabe et histoire des femmes), Etienne Copeaux, historien de la Turquie, Philippe Corcuff, maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Lyon (science politique), Yves Déloye, professeur à Sciences Po Bordeaux et à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (science politique), secrétaire général de l’Association française de science politique, Gilles Dorronsoro, professeur à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (science politique), Vincent Duclert, professeur agrégé à l’EHESS (histoire), Paul Dumont, professeur à l’université de Strasbourg (histoire), Rag?p Ege, professeur à l’université de Strasbourg (économie), Gulçin Erdinç Lelandais, docteure de l’EHESS, Marie Curie Fellow, university of Warwick (sociologie), Didier Francfort, professeur à l’université de Nancy-II (histoire), Zeynep Gambetti, docteure de l’université de Paris-VII (philosophie politique), Eric Geoffroy, maître de conférences à l’université de Strasbourg (études arabes et islamiques), Nilüfer Göle, directrice d’étude à l’EHESS (sociologie), Diana Gonzalez, docteure de l’EHESS (sociologie, esthétique), Gérard Groc, chercheur associé à l’IREMAN/CNRS
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Cette équipe a installé à Paris une première antenne du GIT, le 21 novembre 2011.
Pour adhérer à l’antenne française du Groupe international de travail « Liberté de recherche et d’enseignement en Turquie », ou pour susciter la création d’une antenne dans le monde, contacter Hamit Bozarslan, Cengiz Ca?la, Yves Déloye, Vincent Duclert, Diana Gonzalez ou Ferhat Taylan : hamit.bozarslan@ehess.fr, ccagla2002@yahoo.com, yvesdeloye@hotmail.com,duclert@ehess.fr, diana.gonzalez2@wanadoo.fr, ferhattaylan@gmail.com
Deux sites internet (en construction) vous informent : www.gitinitiative.com qui présente l’initiative au niveau international, qui fédère les antennes dans chaque pays, qui recueille leurs travaux et rend compte des actions passées, présentes et à venir, et www.gitfrance.fr pour l’antenne créée en France en même temps que la naissance du GIT.
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A Critical Situation for Academic Liberty and Freedom of Research
Governmental measures of repression and attacks against academic research, teaching, translation and publication in Turkey have intensified since 2009. They have reached an alarming climax with the recent arrests of the professor and political scientist Bü?ra Ersanli of Marmara University, the owner and chief editor of the prestigious Belge publishing Ragip Zarakolu, the editor and translator Deniz Zarakolu, and the 21-year old political science student Bü?ra Beste Önder. They are being detained within the context of “[anti]-KCK operations,” accused of belonging to the Kurdistan Communities Union (KCK), an organization allegedly linked to the armed Kurdistan Workers’ Party (PKK). The sole objective of these accusations is to silence independent intellectuals and threaten researchers, academics and students. The judicial system in Turkey has collaborated in this process of persecution by systematically upholding detentions under surveillance until trial, and ordering incarcerations (such as those of Ragip and Deniz Zarakolu) to be held in high security prisons, thereby reducing the rights of the defense and harassing the defendant while the state trials are organized – as has been the case with the sociologist Pinar Selek (pursued and acquitted several times) or the investigative journalists Ahmet ?ik and Nedim ?ener (accused of “terrorism” within the framework of the “Ergenekon” trials and imprisoned).
Since April 2009, with the systematization of arbitrary arrests and subsequent charges of “membership in a terrorist organization,” the possibility in Turkey of independent research and its diffusion, within academic circles or for the public, is at stake. The work of researchers, professors, students, translators and editors has become perilous because of a permanent threat physically, professionally, and morally. The very act of denying them their freedom of independent research suppresses their basic freedom of thought and expression. In addition to academics, close to seventy journalists are in prison in Turkey for having simply practiced their profession. One can add to this, thousands of prisoners of opinion raided within the context of the practices of the [anti]-KCK operations “which have led to approximately 8,000 people held in police custody and 4,000 charged. Each week, dozens of names are added to the list.” (Guillaume Perrier, Le Monde, November 3, 2011). This does not take into account the incarcerated members of the legal Turkish political party “BDP” (the pro-Kurdish Peace and Democrary Party), represented in parliament, nor does it only threaten the pro-Kurdish milieu. Other liberal intellectuals have been arrested because they have questioned the actions of the government, the role of religious organizations, and practices of the State system. The American branch of PEN believes that more than a thousand academics, writers, editors and lawyers have been arrested, while the Turkish association of contemporary lawyers (“CHD”) estimates that 500 students have been incarcerated.
The social sciences – political science, in particular – suffers a great loss with this suppression of scientific and intellectual liberty in Turkey. The simple act of studying or debating concepts such as “democracy” or “human rights,” the simple act of publishing works on the cultural diversity of Turkish society, on the structure of the State or, on the history of minorities (including the Armenian Genocide), can henceforth endanger intellectuals and lead them to be detained in prison for an interminable time while awaiting their trials. After a certain period of leniency during the first part of the 2000 decade, fear tactics have paralyzed once again the Turkish society and its intellectual forces. They could destabilize them permanently. Intimidation is everywhere and at the highest levels of the State and government, as is underlined by the threatening declarations made by Prime Minister Erdo?an on November 18 in Bitlis, against those who question the legality of the recent numerous criminal proceedings. Researchers, professors, editors, translators, students – all those who give life to the scientific and academic field – must from now on constrain and censure themselves if they are to survive. At the very least, they will confront police, the justice system, the courts and trials, not to mention insulting and degrading press campaigns. This is unacceptable. And we protest with them, for them and for what unites us with them, the higher principle of academic liberty and freedom of research.
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Initiative for an International Work Group and Research
In solidarity with our colleagues in Turkey, we call on researchers and academics worldwide to participate in an “International Work Group” (Group International de Travail, “GIT”): “Academic Liberty and Freedom of Research in Turkey,” and to create branches in their respective countries. The activities will exist within the habitual parameters and practices of universities, publishing houses, centers of research and organizations that popularize research. The goal of the international groups’ activities will be the production and articulation of a deeper and more precise knowledge regarding the situation of civil liberties in Turkey. These activities will take place through meetings, conferences and seminars in order to analyze the general conditions of research and teaching (in Turkey). They will result in numerous contributions by specialists and will be widely circulated through scientific publications, internet sites, symposiums, conferences, round tables and the general public media. This international work group will also act as a “watch group,” surveying all documentary facts relative to the situation of persecuted researchers, academics, students, editors, and translators. It will be informed of the practice of liberty of expression and free circulation of information (both critical and non-conventional), as well as the liberty of engagement and association in Turkey, all of which assure the more specific but nevertheless essential academic liberty and freedom of research. The group will examine the ways in which democracy is being constructed in Turkey and the obstacles it faces, both historically in the specific conditions of Turkey and within the recent international context of the “Arab Spring.” In addition, it proposes to create a platform of information, exposing the extent of current intellectual repression in Turkey and the personal outcome of colleagues that are threatened or imprisoned, as well as legal, political, economic, and social questions relative to the process of democratization. In analyzing the situation in Turkey, the group will also confront these issues as they apply, in the end, to other countries.
Branches of the International Work Group (Group International de Travail, “GIT”): “Academic Liberty and Freedom of Research in Turkey” will be created worldwide. Each of them will function in an independent manner according to the research principles, ethics and objectives mentioned above. The networking of these worldwide branches will be its force and efficiency. GIT, an empirical model of an international academic organization, created for the situation in Turkey, can direct its research towards other countries where academic liberty and freedom of research are threatened. The mobilization of other GIT centers will give voice to the preoccupation and engagement of academics, around the world, who demand universal democratic civil liberties.
Founders of GIT in France
The International Work Group (GIT): “Academic Liberty and Freedom of Research in Turkey” was created on the initiative of: Dr. Samim Akgönül, (Associate Professor of History and Political Science, Université de Strasbourg), Dr. Salih Ak?n, (Associate Professor of Linguistics, Université de Rouen), Dr. Marianne Baudin (Professor of Psychoanalysis, Université de Paris 13), Dr. Faruk Bilici (Professor of History, INALCO), Dr. Hamit Bozarslan (Professor of History and Sociology, Ecole des hautes études en sciences sociales/EHESS), Dr. Cengiz Ca?la (Invited Professor of Political Science, EHESS), Dr. Renée Champion (Researcher, Arab Literature and Women Studies, CHSIM/EHESS), Dr. Etienne Copeaux (Historian, Turkish Studies), Dr. Philippe Corcuff (Associate Professor of Political Science, Sciences Po Lyon), Dr. Yves Déloye, Professor of Political Science, Sciences Po Bordeaux and Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Secretary General of the Association française de science politique), Dr. Gilles Dorronsoro (Professor of Political Science, Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Dr. Vincent Duclert (Associate Professor of History, EHESS), Dr. Paul Dumont (Professor of History, Université de Strasbourg), Dr. Rag?p Ege (Professor of Economics, Université de Strasbourg), Dr. Gulçin Erdinç Lelandais (PhD, Sociology, EHESS, Marie Curie Fellow, University of Warwick), Dr. Didier Francfort (Professor of History, Université de Nancy-II), Dr. Zeynep Gambetti (PhD, Political Philosophy, Université de Paris-VII), Dr. Eric Geoffroy (Associate Professor of Arab and Islamic Studies, Université de Strasbourg), Dr. Nilüfer Göle, (Professor of Sociology, EHESS), Dr. Diana Gonzalez (PhD, Sociology and Aesthetics, EHESS), Dr. Gérard Groc (Researcher, History, IREMAN/CNRS), Deniz Günce Demirhisar (PhD student, Sociology, EHESS and ATER, Université de Paris 13), Dr. Ali Kazancigil (Co-director of the revue Anatoli, Political Science), Iclal Incioglu (PhD student, Social Psychology, Université de Paris-VII), Dr. Lilian Mathieu (Director of Research, CNRS, ENS de Lyon, Sociology), Dr. Claire Mouradian (Director of Research CNRS, ENS Lyon, History), Dr. Christophe Prochasson (Professor of History, EHESS), Dr. Daniel Rottenberg, M.D. (PhD candidate, History, Université de Strasbourg), Emine Sarikartal (PhD student, translator and editor, Philosophy, Université de Paris-Nanterre), Ferhat Taylan (PhD student and translator, Philosophy, Université de Bordeaux), Dr. Lucette Valensi (Professor of History, EHESS), Dr. Murat Y?ld?zo?lu (Professor of Economics, Université de Bordeaux).
This first branch of GIT was inaugurated in Paris, France on November 21st 2011.
To join the French branch of the International Work Group/Groupe international de travail (GIT): “Academic Liberty and Freedom of Research in Turkey” (“Liberté de recherché et d’enseignement en Turkey”), or to create a branch in your country, please contact: Hamit Bozarslan, Cengiz Ca?la, Yves Déloye, Vincent Duclert, Diana Gonzalez or Ferhat Taylan, at:hamit.bozarslan@ehess.fr, ccagla2002@yahoo.com, yvesdeloye@hotmail, duclert@ehess.fr, diana.gonzalez2@wanadoo.fr, ferhattaylan@gmail.com.